C’est une vaste plaine de 200 km sur 50 km du nord de l’Éthiopie dans la région de l’Afar près de la frontière avec l’Érythrée. Elle est située à 125 m au-dessous du niveau de la mer. La dépression de Danakil s’est formée à la triple jonction de 3 plaques tectoniques. La distance séparant l’Afrique de l’Asie a généré des modifications géographiques et provoqué le réveil des volcans situés dans cette zone du globe. L’érosion, la montée anormale du niveau de la mer, l’affaissement et le soulèvement du sol ont participé à la formation de la dépression. C’est l’endroit le plus bas du monde et le plus chaud également avec des températures moyennes annuelles de 35 ° et une pluviométrie quasi inexistante : 100 mm par an. Ces caractéristiques font de Danakil le paradis des scientifiques.
Pour l’observation de la nature
Cet endroit présente un paysage hostile avec le sol ouvert, le désert de sel à perte de vue et les salines, les lacs d’acide, de soufre et de saumure, les geysers aux eaux acides chaudes, les roches sédimentaires recouvertes de basalte en strates inégales,.... Tout est sujet d’études passionnantes pour les géologues.
Toutes les sciences ont des sujets d’étude dans le Danakil. À preuve la climatologie qui est à l’heure actuelle un des soucis majeurs de l’humanité. L’astronomie, pour la qualité des nuits exemptes de toute pollution lumineuse permettant une observation facilitée du ciel. Les conditions particulières de Danakil en font un formidable champ de recherches.
Danakil, berceau de l’humanité
Depuis la découverte en 1974 de Lucy, australopithèque fossile de 3,2 millions d’années, de nombreux autres fossiles d’hominidés ont été mis à jour et les paléontologues ont avancé que c’est la première région de l’évolution de l’homme. C’est devenu un site de recherches d’importance.
Par ses particularités : lacs salés et lacs acides, température élevée, sa situation très basse, l’absence de précipitations, les sources de soufre, tout contribue aux études visant à comprendre le développement de la vie sur d’autres planètes.
Visiter la dépression de Danakil
La destination n’est pas celle des cartes postales et a échappé jusqu’à présent au tourisme de masse. Un accès difficile, un climat péniblement supportable, un réceptif inexistant ont préservé le site qui n’attire que les aventuriers et les amateurs de sensations fortes. Cependant, il est possible de s'y rendre pour découvrir des endroits particuliers.
Le Dallol au sol volcanique rouge ouvert par endroits par exemple. C’est là qu’un spectacle inexprimable et extraordinaire vous attend : le paysage terne et rougeâtre fait place à une éblouissante féerie de couleurs fluorescentes de jaune, de vert, de bleu, de blanc, d’ocre et de rouge.